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3 juillet 2006


Ed Harcourt possède un don d'écriture au dessus de la moyenne. The Beautiful Lie le confirme encore.




Ed Harcourt : The Beautiful Lie


Titres

Whirlwind In D Minor
Visit From The Dead Dog
You Only Call Me When You'Re Drunk
The Last Cigarette
Shadowboxing
Late Night Partner
Revolution In The Heart
Until Tomorrow Then
Scatterbraine
Rain On The Pretty Ones
The Pristine Claw
I Am The Drug
Braille
Good Friends Are Hard To Find


Il y a 3 ans, j’avais déjà parlé de Ed Harcourt ici, pour son album From Every Sphere, truffé de popsongs limpides qui n’ont même pas eu le temps de prendre une seule ride.  Ce disque là était déjà bien au dessus du lot des chanteurs et groupes anglais à tendance lacrymale et pseudo romantiques de l’époque. Ed Harcourt est d’une autre race. Il fait partie de ces songwriters élégants et exigeants. Ceux qui confectionnent des bijoux de cuirs et de bois précieux. Ceux pour qui la facilité n’est jamais la solution. Tout le contraire d’un groupe comme Keane par exemple. Dommage pour lui, parce qu’aujourd’hui il n’y en a vraiment que pour les gens dans le genre de Keane, justement.

Mais apparemment, le fait de ne pas être en haut des charts n’est pas le souci principal d’Ed Harcourt. Il s’en fout et c’est tant mieux pour nous, puisque ça lui permet de nous offrir ce The Beautiful Lie, qui ressemble à une suite grand luxe de From Every Sphere. Et ça, on n’est pas prêt de s’en plaindre. Encore une fois, il nous offre une collection de chansons très variées, très travaillées et toujours tendues vers un seul but : l’excellence. Ed Harcourt cherche la perfection dans chacune de ses chansons, en toute simplicité. Et compte tenu de la diversité des genres et des ambiances qu’on trouve ici, ça ressemble fort aux travaux d’Hercule. Le genre de truc impossible à atteindre. Et pourtant, le bonhomme ne passe vraiment pas loin de ce paradis musical qu’il semble viser.

Comme sur From Every Sphere, on passe d’une ballade au piano (sublime Rain On The Pretty Ones ou le si bien nommé Good Friends Are Hard To Find) à une chanson toute en guitare (les dépouillés The Last Cigarette et The Pristine Claw), d’une popsong (géniale Whirlwind In D Minor) à une complainte amoureuse déchirante (très beau You Only Call Me When You'Re Drunk ou Last Night Partner). En passant par des choses nettement plus inclassables, comme le très surprenant et débordant d’idées Revolution In The Heart ou Scatterbraine qui à partir d’un thème proche d’une musique de cirque se transforme en un petit miracle d’invention. Une chanson à la fois ludique et ambitieuse. Le point commun de toutes ces chansons, c’est la voix d’Ed Harcourt, toujours proche et touchante. Parce qu’en plus d’être un songwriter plutôt talentueux, il est aussi un excellent chanteur comme le démontre le jazzy Until Tomorrow Then, où il jongle parfaitement entre lyrisme et caresse.

Et en écoutant la sublime et simplissime beauté de Rain On The Pretty Ones, on se dit qu’il y a vraiment un monde d’écart entre la musique de Ed Harcourt et ce qu’on peut entendre du même genre sur les radios. Le talent est aussi mal partagé que le bon goût. On le savait déjà, mais ce disque là ne fait qu’enfoncer encore un peu plus le clou. The Beautiful Lie est une merveille de musique précieuse. Ne passez pas à côté.


Pour plus d'nformations, le site officiel : www.edharcourt.com





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